COMPANY: | mindiCANNA Inc |
LICENCE TYPE; | Micro culture |
APPROACH: | Intérieur, hydroponique, canettes de mer |
TIMELINE: | ~4 mois (décembre 2019 to avril 2020) |
COST: | $450,000 |
FACILITY: | Retrofit, 1400ft2 |
MindiCANNA est l’un des deux premiers microcultivateurs récemment approuvés au Québec. L’entreprise, qui exploite également un service de conseil aux demandeurs de cannabis, a décidé de franchir le pas et d’appliquer les leçons qu’elle a tirées en conseillant les autres à sa propre application.
Maxime Guérin, le directeur des affaires juridiques et du développement commercial de la société, déclare qu’ils sont enthousiastes à l’idée d’entamer la nouvelle étape du processus de licence et de commencer à se concentrer sur la culture de cannabis de qualité en petits lots après avoir aidé de nombreuses autres personnes à naviguer dans le processus de licence.
ESPACE INDUSTRIEL RÉAMÉNAGÉ
Leur installation, un espace industriel réaménagé utilisant plusieurs Sea Cans convertis en chambres de culture, leur a coûté environ 450 000 dollars pour la rénovation et l’équipement, dit Guérin, et contient actuellement environ 1 400 pi2 d’espace de floraison, et environ 400 pi2 de plus pour les plantes, les mères et les clones. L’installation fonctionnera avec une équipe de trois à quatre personnes à plein temps, et quatre ou cinq autres aideront à la récolte et à la taille une fois qu’elles auront atteint ce stade.
LA MICRO LICENCE EST TRÈS INTÉRESSANTE
Leur licence de microculture leur permettra de se concentrer sur des produits de qualité, tout en maintenant des coûts de production bas, dit-il.
« Lorsque vous regardez toutes les licences que vous pouvez obtenir, la micro licence est très attrayante, car vous pouvez vous concentrer sur la production, la rendre peu coûteuse et faire quelque chose qui est plus artisanal. »
« Nous pensons que l’accent doit être mis sur le faible coût de construction de votre bâtiment, les rénovations et tout le reste, afin que votre coût de production soit très faible ».
PRODUIT ARTISANAL DE NICHE POUR LE MARCHÉ QUÉBÉCOIS
En tant que l’un des premiers microcultivateurs au Québec, M. Guérin dit qu’ils sont enthousiastes à l’idée d’essayer de mettre sur le marché ce produit artisanal plus spécialisé, et que leurs discussions avec la province indiquent que le Québec est prêt pour ce genre de produits également.
« Nous savons avec certitude que la province s’intéresse aux produits artisanaux cultivés au Québec. »
Pour l’instant, cependant, ils veulent se concentrer sur l’introduction de matières premières dans leurs installations et sur la culture de leur première récolte, ainsi que sur la recherche d’un transformateur avec lequel ils pourraient s’associer et qui comprendrait le marché québécois.
« Nous savons que la province s’intéresse aux produits artisanaux cultivés au Québec. Nous devons donc passer par une autre société de production et nous assurer que la société de production avec laquelle nous nous associons comprend les besoins du marché québécois. Jusqu’à présent, nos discussions ont été très intéressantes, et nous pensons que nous parviendrons à un partenariat avec une société de production qui a cette idée en tête ».
Il souligne également que ce n’est que la prochaine étape de ce qui sera un long processus.
« Nous voulons prendre des mesures sûres sur ce marché et nous voulons d’abord nous concentrer sur la culture ».
SE CONCENTRER SUR LA CULTURE
« Les premières choses d’abord. Nous allons nous concentrer sur la culture pour le moment. Nous voulons prendre du temps, regarder ce qui se passe, afin de pouvoir obtenir les meilleurs produits et nous préparer aux besoins du marché. Je pense qu’en ce moment, tout le monde doit prendre du recul et regarder le marché parce qu’il y a beaucoup de changements qui vont venir avec la COVID-19, et en considérant les crises économiques qui vont suivre. Nous voulons prendre des mesures sûres sur ce marché et nous voulons nous concentrer d’abord sur la culture”.
« Cela a été un sacré voyage et nous sommes très conscients que ce n’est que le début d’un autre voyage à commencer. Il nous reste à le mener à la production, à passer tous les tests, à nous assurer que nous pouvons vendre nos produits, mais c’est un grand soulagement d’en arriver là pour pouvoir entrer dans le jeu avec les autres acteurs et dire que nous sommes pleinement dans ce secteur ».
LES CONSULTANTS QUI COMPRENNENT LE PROCESSUS PEUVENT AIDER
Malgré ces nouveaux départs, Guérin et le reste de l’équipe de MindiCANNA ont abordé le processus d’une manière tout à fait unique, puisqu’ils ont l’expérience de la consultation d’autres candidats. Cette expérience, dit-il, les a aidés à comprendre comment monter la meilleure demande dans un délai assez court, avec environ 5 mois qui s’écoulent entre la présentation de leur dossier de preuve et la délivrance de leur licence de culture.
Nous avons une bonne compréhension de la philosophie qui sous-tend l’obtention d’une licence en travaillant avec d’autres producteurs licenciés et en apprenant de ce qu’ils ont fait, cela nous a permis de bien comprendre le processus de Santé Canada.
Bien que certains le fassent eux-mêmes, et que certains consultants puissent donner une mauvaise réputation à l’industrie, M. Guérin affirme que travailler avec une agence de consultants qui comprend le processus peut absolument aider.
« Nous croyons qu’avec des professionnels comme nous, qui comprennent le processus et la façon dont Santé Canada voit les choses, cela facilite le processus. Mais il faut trouver les bonnes personnes. Il y a beaucoup de consultants sur le marché qui n’ont aucune formation juridique et parfois nous voyons et entendons parler, ou recevons des documents, de personnes qui n’ont aucune connaissance juridique. Nous nous rendons compte que parfois les gens paient trop cher pour quelque chose qui ne les aide pas à obtenir une licence ».
« Il n’y a pas de surprises, il faut juste être patient. Et bien sûr, si vos documents sont en règle et sont bons – si vous envoyez des documents que vous devez modifier trois ou quatre fois, cela va être, bien sûr, plus long que si vous le faites un coup par coup, et c’est ce que nous avons fait. »
OPPORTUNITÉS SUR LE MARCHÉ CANADIEN DU CANNABIS
Bien qu’il se garde bien de souligner qu’ils ont encore un long chemin à parcourir, M. Guérin voit beaucoup d’opportunités pour le marché du cannabis au Canada à mesure que l’industrie mûrit et que davantage de producteurs comme MindiCANN sont capables d’approvisionner le marché avec du cannabis artisanal de plus en plus spécialisé et en petits lots.
« Je pense que le consommateur en aura fini avec l’achat d’herbe de fossé provenant d’installations plus grandes, lorsqu’il aura accès à plus de “bud” de qualité et à quelque chose de meilleure qualité et qui a ce sens de l’artisanat. Je pense que c’est l’avenir du cannabis au Canada”.
Carl Richard, le maître producteur de l’entreprise, qui cultive le cannabis dans le cadre du RAMM puis de l’ACMPR depuis le début des années 2000, se dit enthousiaste à l’idée de commencer à commercialiser un produit de meilleure qualité pour aider le marché plus “connaisseur” qui achète encore principalement au marché noir.
Richard compare la transition vers un système commercial entièrement réglementé au passage du hockey de rue à la LNH. Selon lui, c’est la qualité du produit sur les étagères qui aidera le connaisseur à passer du marché noir au marché légal.
Comme le dit Richard, à la fin “Le plus important, c’est la plante !